L’article qui suit est une présentation d’un extrait tiré du magazine Archaeology, qui est publié par l’Archaeological Institute of America, et qui est rédigé par Angela M. Schuster, une éditrice scientifique qui contribue régulièrement au magazine.
L’auteur est contre la théorie présentée dans l’article précédent, à savoir, que pour elle, les restes ne peuvent pas appartenir à Philippe II de Macédoine. Elle présente donc ses idées et sa théorie dans son article.
Selon sa théorie, les restes ne peuvent appartenir qu’à Philippe III Arrhidée, le fils de Philippe II et demi-frère d’Alexandre. Elle fait d’abord une présentation globale des faits : les restes appartenaient à un homme qui avait entre 35 à 55 ans quand il est décédé, il a été incinéré puis placé dans un larnax décoré d’un soleil macédonien symbole de la famille royale. Ces restes sont exceptionnellement bien conservés pour un corps inhumé. Elle décrit aussi le matériel archéologique retrouvé sur place (un casque en fer, deux petit portraits en ivoire,…), et précise que les restes d’une femme ont aussi été retrouvé dans un larnax similaire dans une seconde chambre.
Par la suite, elle présente ses arguments : elle remet tout d’abord en cause les théories de J. Musgrave, J. Prag et R. Neave (voir article précédent sur la controverse). Selon elle, la blessure à l’œil retrouvé sur le crâne ne prouve rien puisqu’on ne voit simplement pas s’il on peut déterminer s’il s’agit d’une véritable blessure ou d’une déformation (naturelle ou causée par la crémation), ou d’accidents causés sur les restes par ceux qui les ont retrouvés. Les restes ont été analysés par macrophotographie.
De même, le tibia gauche, retrouvé en très bon état de conservation, montre la marque d’une fracture transversale probablement due à la crémation des os secs ,sans la chair, ce qui est cohérent avec la théorie de la chercheuse, puisque Philippe III a été inhumé avant d’être incinéré bien après son décès. La crémation d’os sec permet une très bonne conservation des restes.
De plus, Philippe II est décrit dans les textes comme un véritable guerrier qui aurait eu de nombreuses blessures, sur les restes, on n’a pas retrouvé de tels marques. Néanmoins, des marques de stress physique on été retrouvées sur les os, marques qui pourraient correspondre à une personne fragile, de faible constitution comme l’était Philippe III, il portait les séquelles de l’empoisonnement dont il a été victime très jeune par Olympias, la mère d’Alexandre qui voulait éliminer les concurrents pour l’accession au trône de son fils.
Enfin, le style des artefacts retrouvés serait daté de 317 avant notre ère alors que Philippe II a été tué lors du mariage de sa fille en 336 avant notre ère soit 19 ans plus tôt. De plus, des objets retrouvés pourrait avoir été hérité d’Alexandre le Grand qui a succédé à Philippe II sur le trône et précédé Philippe III.
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